Rachat de crédit simulation

Simulateur de regroupement de prêt en ligne avec réponse immediate

L’emprunt à deux et l’obligation de solidarité des dettes ménagères

Signer conjointement un prêt avec son partenaire implique que les deux individus deviennent codébiteurs. En d’autres termes, ils sont tenus de rembourser conjointement la dette contractée. Cette décision nécessite une réflexion approfondie, car un événement futur imprévu pourrait compromettre le remboursement du crédit. Quelles sont les obligations qui découlent de cet engagement?

Obligation de payer même en cas de séparation
Lorsque deux personnes sont codébiteurs, la banque peut exiger le remboursement du prêt de l’une ou l’autre des parties. Cette situation peut être problématique pour un couple en instance de séparation. Par exemple, si leur revenu commun est de 4 000 € et qu’ils ont contracté un prêt avec une mensualité de 980 €, le remboursement peut devenir difficile pour l’un des conjoints qui vit désormais seul avec un revenu de 2 200 €. Le seuil d’endettement de 33 % pour un revenu de 2 200 € est de 726 €, ce qui serait dépassé dans ce cas. De plus, il peut être amené à verser des pensions alimentaires, réduisant encore ses ressources disponibles.

Obligation de payer en cas de décès du conjoint
En cas de décès d’un conjoint, les dettes restent exigibles, c’est-à-dire qu’elles doivent être remboursées. Cette perte peut entraîner une réduction significative du budget familial, rendant ainsi le remboursement des dettes plus difficile.

Rester prudent quant au montant du prêt
Signer un prêt en couple n’est pas en soi un problème. Le véritable enjeu réside dans le montant de l’emprunt. Lorsqu’un couple souscrit à un prêt, il est conseillé de choisir un capital et des mensualités que l’un des conjoints pourrait aisément rembourser sans l’aide de l’autre.

Tout emprunteur est un risque potentiel de surendettement, mais les plus touchés sont souvent les propriétaires et les accédants à la propriété immobilière. En effet, le prêt immobilier est généralement le plus lourd à rembourser et sa durée peut excéder dix ans.

Surendettement à cause du montant élevé des mensualités du prêt immobilier
Les débiteurs de prêts immobiliers sont particulièrement vulnérables au surendettement car les mensualités sont souvent élevées et le montant total de la dette est important à assumer. À titre d’exemple, le montant d’un crédit auto peut être de 15 000 €, alors que celui d’un prêt immobilier peut atteindre 150 000 € ou plus. En empruntant 150 000 € sur 20 ans à un taux d’intérêt de 1,75 % et une assurance à 0,36 %, le débiteur doit payer une mensualité de 786 €, soit plus de la moitié du SMIC. À noter que le SMIC en 2017 était de 1 480 €/mois. L’importance de la mensualité par rapport aux ressources familiales disponibles peut souvent entraîner des difficultés financières.

Surendettement à cause de la durée du prêt immobilier
Un crédit immobilier est à long terme et dure généralement entre 10 et 25 ans. Plus cette durée est longue, plus la probabilité d’accidents de la vie augmente (décès, incapacité physique, maladie, perte d’emploi, etc.). Les crises économiques cycliques et l’augmentation du coût de la vie sont également des risques non négligeables sur une aussi longue période.
.

Les dettes ménagères sont les emprunts destinés à entretenir le ménage, à améliorer la vie familiale et à financer l’éducation des enfants. Dans cette optique, le remboursement des prêts devrait être un effort collectif et solidaire entre les conjoints.

L’obligation née de la vie commune
L’une des obligations entre les conjoints mariés ou pacsés est l’obligation d’aide matérielle et d’assistance réciproque. Cela signifie que les deux personnes majeures, unies par un lien légal, doivent se soutenir mutuellement. En cas de difficultés telles que le chômage ou la maladie, cette assistance est à la fois morale et financière. De ce fait, participer au remboursement du crédit est un devoir lorsque l’autre conjoint est dans l’incapacité de le faire. Il y a également l’obligation pour les époux de pourvoir ensemble aux besoins du foyer, y compris la protection, l’éducation et l’avenir des enfants. Ils doivent aussi participer conjointement au remboursement des dettes du foyer, emprunts compris.

Le principe de la solidarité
Dans le cadre d’un mariage légal, les revenus professionnels sont généralement considérés comme communs, sauf en cas de régime matrimonial particulier. Les biens achetés avec ces revenus sont donc également communs. Partant de ce principe, les dettes ménagères sont communes et engagent les deux époux. C’est ce qui est énoncé par l’article 220 du Code Civil français. Toutefois, les dettes dites « excessives » contractées par l’un des époux (comme l’achat d’un appareil high-tech coûteux avec de modestes revenus, par exemple) peuvent être exclues de cette règle.

La renégociation du montant des mensualités de remboursement a pour principal objectif de faciliter le paiement. Plusieurs raisons d’ordre financier peuvent contraindre l’emprunteur à utiliser ce dispositif.

Renégocier ses prêts en cours pour obtenir un nouveau crédit
Si l’emprunteur a déjà des prêts en cours de remboursement, il peut avoir besoin de renégocier le montant de ses mensualités pour ne pas dépasser son taux d’endettement acceptable, généralement fixé à 33 % du revenu mensuel. Ceci permet de rester éligible à l’obtention de nouveaux prêts.

Renégocier ses prêts en cas de baisse de l’actif financier
Lorsque l’emprunteur ou son conjoint perd son emploi, ou lorsque d’autres sources de revenus disparaissent (comme la fermeture d’un commerce), le budget disponible diminue. Dans une telle situation, renégocier les mensualités de remboursement devient nécessaire pour continuer à vivre décemment tout en honorant ses engagements financiers.

Renégocier ses prêts quand les charges deviennent trop lourdes
Des dépenses imprévues, telles que celles liées à la scolarisation, à la naissance d’un enfant, ou encore à l’augmentation du coût de la vie, peuvent alourdir le budget. Lorsque les besoins vitaux ne peuvent être mis de côté, la restructuration de crédit devient une solution viable pour rester solvable.

Renégocier le prêt pour éviter le surendettement
Le surendettement survient lorsque le débiteur n’est plus en mesure de payer ses charges et de s’acquitter de ses dettes. L’allègement des mensualités ou l’option de demander une rallonge de prêt permet d’alléger la charge financière mensuelle, rendant ainsi possible l’affectation de la somme économisée au paiement d’autres dépenses.

Le reste à vivre est la portion des revenus considérée comme indispensable à l’emprunteur pour maintenir un niveau de vie décent. Établir ce montant et le préserver de tout prélèvement destiné au remboursement de dettes est bénéfique à la fois pour l’emprunteur et pour la banque. Avoir un reste à vivre suffisant permet à l’emprunteur de couvrir ses besoins essentiels et ceux de sa famille. En disposant de cette somme, le demandeur de crédit peut être assuré de vivre convenablement sans devoir chercher des revenus supplémentaires pour couvrir ses dépenses. Ainsi, il met sa famille et lui-même à l’abri du besoin, quelles que soient les nouvelles obligations financières auxquelles il pourrait être confronté. Le reste à vivre doit être calculé une fois que toutes les charges fixes et obligatoires (tels que les impôts, les versements de pension ou d’indemnités, les rentes, les abonnements d’énergie, etc.) ont été soustraites du revenu stable.

Le surendettement touche toutes les catégories sociales, sans distinction particulière entre elles. Ce constat n’est guère surprenant, car les dettes contractées par chaque individu tendent à refléter sa situation de revenu. Le surendettement est souvent principalement dû à des circonstances imprévues. Un accident, une dépendance ou un divorce peuvent perturber, voire détruire, les prévisions budgétaires établies dans une période de vie plus stable.

Le crédit renouvelable, intéressant selon les circonstances
Le crédit renouvelable, aussi appelé crédit revolving, est un type de prêt qui vous donne accès à un montant fixe. Vous pouvez puiser dans ce montant jusqu’à atteindre la limite de crédit préétablie. Lorsque vous remboursez le solde impayé, augmenté des intérêts, vous libérez la possibilité d’emprunter à nouveau. Ce type de crédit peut offrir une solution financière flexible aux personnes ayant des revenus variables. Par exemple, si vous êtes vendeur de voitures et que certains mois sont plus lents que d’autres, ce crédit vous permet d’acheter des articles maintenant et de les payer lorsque les ventes sont meilleures.

Crédit revolving, source de surendettement
Le principal inconvénient du crédit renouvelable est la tentation de dépenser de l’argent que vous n’avez pas. Pour certains, une limite de crédit est tout simplement trop alléchante pour être ignorée. Ils achètent sans réfléchir aux conséquences financières à long terme. Parfois, la flexibilité du crédit renouvelable peut être un piège. Sans paiements fixes, beaucoup tardent à rembourser leur solde et les intérêts composés s’accumulent rapidement. Un autre risque est que les conditions du prêt, y compris le taux d’intérêt et la limite de crédit, peuvent être modifiées à tout moment par le prêteur, qui n’est généralement pas tenu de prévenir l’emprunteur.

Retour